Chronique 42 : Quand sonnera minuit
En ce soir d’hiver, tout le monde est assis sur le bout de sa chaise attendant l’heure fatidique. Dans les entreprises, les hôpitaux, les aéroports, les gares, les métros et dans tous les services publics, des millions d’informaticiens ont les yeux rivés sur leurs écrans. La fébrilité et l’anxiété sont palpables. Un véritable suspense à l’échelle planétaire alimenté par une incroyable frénésie depuis plus de trois ans. Il est 23 h 59 le 31 décembre 1999.
Le bogue de l’an 2000, vous vous souvenez? Non? Alors, c’est que vous n’étiez même pas né!
Rappelons-nous : les inquiétudes ont commencé à surgir quand des spécialistes se sont rendu compte d’une erreur de conception des systèmes relative au format de la date dans les mémoires des ordinateurs. Au passage du nouveau siècle, on craignait que de nombreux programmes et bases de données interprètent les deux 00 comme 1900 plutôt que 2000, créant ainsi une multitude de dysfonctionnements avec des conséquences catastrophiques. Des sommes colossales ont alors été investies par les organisations et les gouvernements pour réparer ou remplacer leurs systèmes d’information.
Chez Lassonde, dès 1997, une équipe est mise en place sous la direction de Pierre Brault, vice-président Technologies de l’information. Tous les systèmes et leurs composantes sont évalués, avec l’aide des fournisseurs; lorsque nécessaire, des modifications sont apportées. Cependant, la plupart sont récents et à la fine pointe de la technologie; les sommes investies restent donc peu élevées.
N’empêche qu’une cellule de crise est tout de même créée pour ce fameux passage à l’an 2000. Et tandis que leur famille s’embrasse en se souhaitant une bonne et heureuse année, les membres de cette cellule gardent la main sur leur pagette…
Prochaine chronique : en un seul coup d’oeil…